Le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, partagera un repas de Noël avec les militaires français déployés à Djibouti, avant de se rendre en Ethiopie pour l'inauguration du Palais national.
Le président français se rend le 20 décembre à Djibouti, où il partagera un repas de Noël avec les militaires français déployés sur cette base stratégique, avant d'être le lendemain en Ethiopie, a-t-on appris auprès de l'Elysée. Pour le traditionnel réveillon de fin d'année, Emmanuel Macron a choisi Djibouti pour « témoigner la reconnaissance de la nation » aux soldats déployés à l'étranger, a précisé la présidence. Il doit s'entretenir avec son homologue djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, sur la situation en mer Rouge et dans la Corne de l'Afrique, notamment en Somalie, en proie à divers conflits et aux attaques des Chabab, ainsi qu'au Soudan ravagé par une guerre civile. Les deux chefs d'Etat évoqueront également le partenariat de défense renouvelé en juillet entre Paris et Djibouti.
La base française de Djibouti, qui accueille 1 500 militaires, est le plus gros contingent français à l'étranger et la seule à n'être pas concernée par la réduction de voilure historique prévue sur le continent africain après une série de déconvenues au Sahel. Le traité rénové reflète « l'excellence de la relation qui prévaut entre nos deux pays ainsi que la convergence de nos intérêts stratégiques », avait souligné l'Elysée. Emmanuel Macron s'envolera samedi pour Addis-Abeba, où il doit rencontrer le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed. Les deux hommes inaugureront le Palais national, bâtiment historique qui fut la dernière résidence de l'empereur Haïlé Sélassié Ier, renversé en 1974.
L'Agence française de développement a participé à sa rénovation et à sa transformation en musée à hauteur de 25 millions d'euros. Outre la relation bilatérale, les deux dirigeants aborderont le climat régional volatil et la situation intérieure, deux ans après l'accord ayant scellé la fin de la guerre au Tigré. Cette visite marque la volonté affichée du président français d'impulser de nouveaux partenariats africains, débarrassés du passif colonial qui a envenimé - parfois jusqu'à la rupture -les relations de Paris avec ses anciennes colonies ces dernières années.