Cameroun: Déclaration sur le trafic de cartes nationales d'identité en lien avec le scrutin présidentiel 2025

20 Décembre 2024
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Grâce à la vigilance des Camerounais, nous avons connaissance d'une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Cette vidéo scandaleuse montre un individu, vraisemblablement un militant du RDPC si l'on en juge par son accoutrement, assis devant un important stock de cartes nationales d'identité.

Les commentaires qui accompagnent la vidéo font ressortir le nom d'un ancien député de la Vina, dans l'Adamaoua, monsieur Ali BACHIR, comme pouvant être celui qui, dans l'ombre, mettrait en place, avec les autorités de la police nationale et d'ELECAM, ce dispositif de fraudes électorales.

Cette vidéo, qui n'est pas une preuve isolée des fraudes électorales massives en préparation par le régime RDPC, ne présage rien de bon pour le scrutin présidentiel à venir.

Ces fraudes en préparation annoncent des temps difficiles pour notre pays : en 2018 où on s'était contenté de dénoncer les faux sondages, les faux observateurs internationaux de Transparency International, les trafics de cartes électorales, les exclusions de nos représentants de nombreux bureaux de vote, les achats de votes et autres formes de corruption électorale, la falsification des procès-verbaux, et j'en passe, et à la fin, comme vous l'avez vécu en direct, le Conseil Constitutionnel nous avait volé la victoire;

Pour le scrutin présidentiel de 2025, le Peuple du Changement par l'Alternance ne tolérera plus cette barbarie des fraudes électorales d'où qu'elles viennent.

Il faut mettre fin immédiatement à ces actes de provocation du peuple camerounais, ces actes criminels contre l'État de droit et la démocratie. Ils ne pourront plus rester impunis.

Aussi, j'invite monsieur le Délégué Général à la Sûreté nationale, qui s'est remis, je l'espère, des secousses des routes défoncées, à s'expliquer sur ces scandales récurrents au sujet des cartes nationales d'identité en lien avec les élections à venir.

Car à la lumière de la vidéo sus-citée, la responsabilité de la police nationale est désormais engagée sur tout ce qui adviendra lors du prochain scrutin présidentiel en lien avec les fraudes électorales basées sur l'utilisation de la carte nationale d'identité.

Le directeur général d'ELECAM doit expliquer aux Camerounais pourquoi tous les cas allégués de préparation des fraudes électorales mettent toujours en scène son organisme et le parti au pouvoir, le RDPC.

Or voici que ce parti est, une fois encore, au coeur des préparatifs des fraudes électorales. L'obligation de loyauté de son président national, monsieur Paul BIYA, envers la République lui impose de s'expliquer sur ces implications répétées de son parti dans ces fraudes électorales endémiques.

La réaction déterminée des populations de Massagam, dans le Département du Noun, Région de l'Ouest, en avril 2024 à la suite de la découverte des kits d'inscription sur les listes électorales et de production de cartes nationales d'identité clandestins chez un militant du RDPC devrait conduire le président national de ce parti à se désolidariser expressément de toutes les fraudes électorales en cours à son profit. Au risque de voir sa responsabilité personnelle engagée en cas de crise pré ou post-électorale dans notre pays.

Les autorités judiciaires, en ce qui les concerne, doivent ouvrir de toute urgence une enquête sur ce scandale électoral aux conséquences incalculables pour la paix dans notre pays.

Monsieur Ali BACHIR, membre du comité central du RDPC et président de section de ce parti dans la Vina, dont le nom est cité dans la vidéo doit être interpellé pour enquête.

Fait à Yaoundé le 19/12/2024

Le Président National du MRC,

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