Aux Comores, la réponse au cyclone Chido prend forme. Après des critiques sur la lenteur de son action, le gouvernement comorien a mis en place hier lundi 23 décembre un Comité national de gestion de l'après-crise. Priorité donnée à Mayotte, durement touchée, avec un plan d'assistance et des expéditions de produits de première nécessité.
Solidarité et efficacité sont les maîtres mots choisis par les autorités. Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement. « Le plus important, c'est la mise en place de cette structure qui doit gérer la crise parce qu'à un moment donné, on avait constaté que chacun dans son coin voulait aider. Pour la première fois, la société civile aussi à collecter des dons, des moyens pour envoyer à la population sinistrée de Mayotte et en commun accord, ils utilisent les moyens que l'État a loué, le bateau Maria Galanta pour l'acheminement de ces dons ».
Une communion qui va encore plus loin selon Raoul Yvon Delapeyre, président de ce nouveau comité. « Le gouvernement comorien en relation directe avec l'État français a mené des négociations pour acheminer un premier bateau vers Mayotte. Ce bateau est arrivé. L'eau et les vivres sont déjà en distribution. Comme il a été dit, c'est le gouvernement comorien qui affrète le bateau et qui paye les frais jusqu'à Mayotte ».
Pour Moroni, l'heure n'est pas au débat sur la souveraineté de Mayotte, mais à la survie des sinistrés. Après l'envoi d'une première cargaison d'eau, 27 tonnes de riz et 10 containers d'eau, soit 20 000 packs supplémentaires devraient bientôt être expédiés vers Mayotte pour répondre aux besoins urgents de la population.