La montagne a accouché d'une souris. Cette assemblée tant attendue s'est enfin tenue et, comme attendu, les lobbies, qui ont tant fait de mal au sport en général, ont joué pleinement leur rôle.
Nous sommes en droit de nous réjouir qu'une personne qui n'a même pas terminé ses études secondaires devienne président de cette fédération. Il suffit qu'il ait assez de bagout pour ensorceler son auditoire. Quant aux idées, elles sont disponibles depuis des années dans n'importe quelle épicerie du coin : formation des jeunes, rajeunir, rajeunissement !
Une fois la réunion levée, personne ne prononcera plus le mot jeune.
Ces jeunes poursuivront leur chemin cahoteux et leur calvaire. L'essentiel serait de faire appel à ceux qui évoluent à l'étranger pour renforcer l'équipe nationale. Cela nous permettra de défendre cette 52e place.
Quant au football féminin, il faudrait se poser des questions et se demander comment aura-t-il sa place. Faudrait-il que dans chaque liste figure le nom d'une femme? Que viendra-t-elle faire dans cette galère ? Trouvera-t-elle des miettes pour maintenir en vie les différentes sélections ?
Le futur bureau examinera au cas par cas ce secteur.
On a essayé, de par le monde, ce genre d'option tendant à confier la destinée d'une fédération à une ancienne vedette. Cela n'a pas marché parce que, tout simplement, il faudrait allier le niveau intellectuel à la connaissance du terrain.
Le football n'a pas quitté son chemin de croix et ce sont les clubs qui l'ont voulu.