Madagascar: Athlétisme/Patrice Remandro - « Je rêve de courir aux Jeux olympiques »

interview

Coureur de 400 m et multiple champion de Madagascar, Patrice Remandro, 25 ans, est un athlète du Cosfa. Il répond à nos questions dans son domicile à Ankorahotra.

Patrice Remandro, en plus du 400 m, vous êtes aussi champion de Madagascar en 200 m l'an dernier. Quelles sont vraiment vos spécialités en athlétisme ?

Mon domaine de prédilection est le 400 m plat, mais en athlétisme, il faut être polyvalent. Je participe également au 800 m. L'an dernier, je me suis aligné en 200 m pour tester mes forces. Et dès mon premier essai au championnat de Madagascar, j'ai gagné la médaille d'or et j'ai été élu parmi les meilleurs athlètes de l'année. Tout cela n'arrive pas par hasard, mais derrière, je suis un travailleur acharné en quête d'un nouveau record. J'ai couru le 800 m dans le but d'avoir l'endurance nécessaire pour finir la dernière ligne droite au 400 m. Le 200 m sert à améliorer ma vitesse. Donc, ces trois courses sont complémentaires pour moi.

En 2023, vous avez participé pour la première fois aux JIOI à domicile et vous avez gagné deux médailles d'or. Racontez-nous l'histoire de ces deux médailles.

J'ai débuté ma carrière en athlétisme en 2015 à Sakaraha. Ayant vu ma puissance, mon professeur d'éducation physique et sportive de l'époque m'a conseillé de monter à Antananarivo pour chercher un club, vu mes potentialités. J'ai rejoint le Cosfa jusqu'à ce jour. En 2019, aux JIOI de Maurice, je ne faisais pas partie de la délégation, mains en 2023, à domicile, j'ai saisi l'occasion de relever un défi et d'écrire une histoire. J'ai couru le relais mixte et le 4x400 m, et nous avons gagné deux médailles d'or inoubliables.

Comment trouvez-vous l'athlétisme malgache actuellement ?

C'est difficile pour moi de m'exprimer là-dessus. Honnêtement, l'athlétisme malgache est en perte de vitesse. Je ne dis pas qui en est le responsable. J'attire tout simplement l'attention des athlètes, car ce sont ces derniers qui courent sur la piste. Donc, à nous de travailler dur. Pour avoir de belles performances, il faut endurer et travailler pour améliorer notre temps, et nos propres records, même si cela se résume à un centième de seconde de gagné. N'attendez pas le dernier moment pour vous préparer. La préparation, c'est toute l'année.

Sur cette préparation, où en êtes-vous ?

Nous, les athlètes de Cosfa, ne minimisons jamais l'importance de la préparation. Chaque lundi, nous travaillons sur la musculation dans des salles de sport. Du mardi au vendredi, nous nous entraînons sur la piste du stade d'Alarobia. En tant que militaires, nous sommes toujours prêts.

Quelles sont vos ambitions en athlétisme ?

Le Botswanais Isaac Makwala est mon idole en 400 m. Il a déjà participé aux Jeux olympiques de Rio et de Tokyo. Moi aussi, je rêve de courir aux Jeux olympiques, même une fois dans ma vie. Mais pour y parvenir, de gros travaux m'attendent et il faut tout donner, à commencer par chercher une médaille continentale.

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