Comores: La chanteuse Malha défend la cause des femmes

Aux Comores, une artiste fait vibrer la scène musicale avec ses performances en live et son engagement en faveur des femmes. Maliha Mohamed, connue sous le nom de Malha, porte haut les couleurs de la culture comorienne à travers ses compositions afrobeat et twarab. Entre résilience personnelle et professionnalisation de sa carrière, Malha s'impose comme une figure montante de la musique. Forte de ses engagements, elle a créé un festival : le Ngamina Power (« J'ai le pouvoir ») avec comme invitées d'autres grands noms de la chanson comorienne comme Asna, Zaza, Foudhoiyla et de nouveaux talents qui émergent.

C'est sur les hauteurs de Moroni, dans la matinée, que Malha et son producteur de mari reçoivent à leur domicile. Malha, connue pour ses prestations en live, a fait de sa voix un instrument de résilience et d'espoir.

« J'écris plus sur la femme, la femme comorienne, la femme africaine, la femme tout court. Parce que j'ai eu un parcours qui a été très difficile depuis mon enfance et donc, je m'inspire de ma propre vie pour pouvoir parler pour les autres. Ça parle des femmes battantes. Ça parle des enfants qui sont en difficulté. Ça parle des femmes qui sont en difficulté, des femmes violées, des femmes en violence conjugale, tout ce qui concerne la femme ».

Née dans une famille de six enfants, Malha a perdu ses parents très jeunes. Une tragédie qui a forgé sa détermination et qui lui a servi de leitmotiv. Après un bac littéraire, elle s'envole pour l'Ouganda puis revient aux Comores avec un master en communication et marketing. Bien que diplômée, c'est autour de ses premières amours qu'elle s'épanouit avec, comme mission, d'élever la musique comorienne tout en défendant la cause des femmes.

« J'ai commencé à chanter très très tôt, car je viens d'une famille d'artistes. Donc, j'ai baigné dans la chanson. J'ai commencé par interpréter des chansons à l'école et dans le quartier jusqu'à ce que j'aie eu mon bac. Là, j'ai commencé à chanter avec mes frères et soeurs qui étaient, eux aussi, des chanteurs depuis très longtemps, bien avant moi ».

Un festival pour célébrer la femme comorienne

Croyant profondément au pouvoir de l'art, elle a lancé le Ngamina Power Festival, un festival annuel dont cette année a été la première édition.

« Pourquoi Ngamina Power festival ? Il faut savoir que c'est un festival qu'on a conçu pour mettre en avant l'artiste femme comorienne. Ngamina Power est une phrase qui m'aide moi-même à me booster. C'est une phrase qui englobe tout mon parcours parce que comme j'ai expliqué bien avant, mon parcours très difficile a fait que j'ai créé cette phrase pour pouvoir avancer. »

Le festival a été reporté en solidarité avec Mayotte après le passage du cyclone Chido sur l'île le 14 décembre. En plus de ce report, l'artiste et son équipe prévoient d'organiser prochainement d'autres événements en soutien à Mayotte.

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