Cap-Vert: Depuis le pays, la chanteuse Juliata Cohen, rêveuse d'un monde plus juste

22 : 22, c'est le titre du premier album de Juliata Cohen, chanteuse aux racines africaines, née à Paris, qui vit au Cap-Vert et qui s'est souvenu que sa grand-mère lui disait que cet horaire était un bon moment pour raconter une histoire ou pour prier. Amoureuse des rencontres fortuites, Juliata Cohen a enregistré ce disque sorti cette semaine, comme à la maison, avec simplicité. Alors qu'elle se trouvait entre deux escales, on l'a contacté.

Insaisissable, subtile, secrète. Difficile de savoir où se trouve Juliata Cohen. Le voyage dans son ADN, l'amour du chant et la sono mondiale en héritage. « Ma musique, elle vient de la maison, on a grandi avec mon oncle qui est collectionneur de vinyles. Il nous a éduqués musicalement dès nos premiers pas. On écoutait de la soul, du blues et des musiques du monde entier. Une richesse culturelle immense pour nous », explique-t-elle.

Chercher la simplicité. Dès leur première rencontre, le poète et musicien cap-verdien Mario Lucio a proposé à Juliata Cohen de fabriquer ce disque. Une rencontre en forme de révélation. « Notre rencontre a été vraiment atypique. Après deux semaines de partage et d'échange musical, il m'a dit : "Écoute, je veux produire ton album et l'enregistrer dans un studio à Lisbonne (le Studio Cervantes.-NDLR)" », poursuit la chanteuse.

Des morceaux enregistrés en une prise

Le poète et musicien cap-verdien « voulait qu'on enregistre la guitare et la voix ensemble », se rappelle la chanteuse. « Le studio avait été aménagé de façon à ce qu'on chante en même temps. Il y a eu des morceaux qui se sont enregistrés en une prise. Il voulait que ça sonne le plus vrai possible. Avec cette impression de live, et ça laissait du coup aucune place à des modifications possibles : ni édition, ni cut. »

Soutenue par José Da Silva le producteur de Cesária Évora, Juliata Cohen a pu se poser, poser sa voix et ses textes, dénoncer l'injustice, et imposer également ses convictions. « "Falso Testemunho", ça veut dire faux testament. C'est une image pour reprendre tout ce qui est dit, tout ce qui est fait pour nous diviser. Tous ces messages qui ont des répercussions énormes sur notre quotidien. Donc cette chanson, c'est une lutte musicale pour transmettre des messages de paix. »

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