Afrique: CAN 2025 - Morena Ramoreboli veut booster la réussite du Botswana

interview

La Fédération Botswanaise de Football (BFA) a annoncé cette semaine la nomination de l'entraîneur sud-africain Morena Ramoreboli à la tête des Zèbres, avec un contrat de deux ans.

Après avoir mené le Botswana à une qualification historique pour la CAN CAF TotalEnergies, la deuxième seulement après celle de 2012, alors qu'il occupait le poste d'entraîneur intérimaire, Ramoreboli assume désormais la mission de diriger l'équipe nationale pour la CAN 2025 au Maroc.

Dans une interview exclusive accordée à CAFOnline.com, il partage ses ambitions pour les Zèbres, les défis qui l'attendent et sa vision pour insuffler une nouvelle dynamique au football botswanais à l'approche de cette compétition majeure.

CAFOnline.com : Félicitations pour votre nomination en tant que sélectionneur du Botswana ! Que ressentez-vous en prenant ce poste avant une grande compétition comme la CAN 2025 ?

Morena Ramoreboli : Merci beaucoup ! C'est un immense honneur d'être choisi comme entraîneur national du Botswana. Franchement, cela signifie que le pays attend beaucoup de moi. Comme je le dis souvent : "À qui l'on donne beaucoup, on demande beaucoup." La pression est là, c'est certain, mais je ferai tout mon possible pour atteindre de grands objectifs.

Pour la deuxième fois de son histoire, le Botswana va disputer une Coupe d'Afrique des Nations CAF TotalEnergies. Quel a été le facteur clé de cette réussite ?

La route n'a pas été facile. Nous aurions pu être devancés par la Mauritanie ou le Cap-Vert, mais la détermination et l'engagement de nos joueurs ont fait la différence. Jouer en Égypte contre une équipe invaincue depuis plus de 12 matchs était un véritable défi. Les joueurs ont fait de nombreux sacrifices, et nous sommes repartis avec un point crucial. Tout le mérite revient à leur résilience et leur volonté de se battre pour la nation.

Le tirage au sort approche. Avez-vous des attentes particulières ou des équipes que vous souhaitez éviter ?

Honnêtement, peu importe notre adversaire, nous devons être prêts à rivaliser. La CAN regroupe les 24 meilleures équipes du continent, et le fait que le Botswana y soit prouve que nous méritons cette place. Mon état d'esprit est simple : concentrons-nous sur nous-mêmes plutôt que sur nos adversaires.

Rencontrer l'Afrique du Sud en phase finale serait un duel particulier pour vous, n'est-ce pas ?

Absolument ! J'aimerais les affronter lors des matchs à élimination directe. Si cela arrive dès les phases de groupes, ce sera aussi un bon test. Ce sont nos voisins, et ce type de confrontation est toujours intéressant. Avec une analyse minutieuse et une préparation adéquate, nous serons prêts.

En tant que Sud-Africain à la tête du Botswana, quelles particularités ressentez-vous dans la gestion d'une équipe nationale étrangère ?

Le plus important est de comprendre les joueurs et leur culture. Gagner leur confiance passe par l'écoute de leurs défis et le respect mutuel. Les joueurs botswanais sont extrêmement travailleurs et passionnés par le football. Cependant, les réseaux sociaux jouent un rôle ambivalent : ils motivent parfois, mais peuvent aussi saper la confiance. Mon objectif est de créer un environnement positif pour qu'ils s'épanouissent pleinement.

L'association de football du Botswana vous a fixé des objectifs ambitieux, comme dépassé la phase de groupes de la CAN. Quelle est votre stratégie ?

Ce n'est pas qu'une question d'entraîneur ; c'est une responsabilité collective. Les joueurs, la fédération, et même les supporters doivent travailler ensemble. Les joueurs ont déjà prouvé leur capacité à se battre, et avec un soutien total, je crois que nous pouvons atteindre ces objectifs. Avec de la détermination et de l'unité, tout est possible.

Votre succès avec Jwaneng Galaxy en Ligue des Champions CAF vous a sans doute préparé à ce rôle. Qu'en pensez-vous ?

Mon expérience avec Jwaneng Galaxy a été cruciale pour ma progression personnelle et celle des joueurs. Environ 40 à 50 % de l'équipe nationale vient de ce club, ce qui montre l'importance de ces performances. Jouer contre les meilleures équipes d'Afrique nous a appris à gérer la pression et à évoluer à un niveau élevé.

Quel rôle la ligue locale joue-t-elle dans le développement de l'équipe nationale, et comment comptez-vous exploiter ce vivier ?

La ligue locale est très compétitive. 90 % de nos joueurs en sont issus, ce qui facilite leur intégration dans l'équipe nationale. Même si peu de joueurs évoluent à l'étranger, le championnat botswanais produit des talents capables de rivaliser avec les meilleurs.

En conclusion, quel message souhaitez-vous adresser aux supporters botswanais avant la CAN ?

Aux fans, je dis : restez derrière votre équipe ! Les joueurs ont besoin de votre soutien et de votre confiance, surtout parce que beaucoup d'entre eux n'avaient jamais imaginé jouer contre des stars qu'ils regardaient à la télévision. Votre énergie positive a été décisive lors des qualifications. Continuons dans cet esprit pour la CAN !

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