À Agadez, dans le nord du Niger, un groupe de demandeurs d'asile dénoncent des conditions de vie difficiles et demandent à être réinstallés ailleurs. Originaires du Soudan, pour la plupart, certains ont été expulsés par l'Algérie voisine. D'autres arrivent de Libye. Ils interpellent le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
« Nous ne voulons pas rester ici. » La phrase est écrite en anglais sur une pancarte tenue par plusieurs femmes. Sur d'autres photos ou vidéos publiées sur les réseaux sociaux, des enfants montrent des cartons sur lesquels sont inscrits des chiffres qui correspondent au nombre de jours de manifestation pacifique.
Depuis septembre, ce groupe de demandeurs d'asile dénonce quotidiennement ses conditions de vie difficiles. Accueillis dans le centre humanitaire près d'Agadez, qui regroupe environ 1 900 personnes en attente de l'examen de leur demande d'asile, la plupart sont originaires du Soudan.
Comme ce jeune homme, la vingtaine, qui a fui son pays. Passé par l'Égypte, puis la Libye, il est arrivé au Niger en juillet 2025, après son expulsion par l'Algérie. Il demande des solutions : « Nous sommes coincés. Et ici, l'avenir est incertain », confie-t-il. Le HCR s'inquiète, dans un communiqué, des tensions grandissantes au centre humanitaire.
L'agence onusienne reconnait les difficultés rencontrées par les demandeurs d'asile. Elle rappelle qu'en raison du nombre de places très restreint accordées par les gouvernements, moins de 1% des réfugiés bénéficient d'une réinstallation dans un pays tiers. Et met en avant des solutions locales pour qu'ils puissent vivre et travailler au Niger.