Accusée de ne pas avoir mis à jour le registre des médicaments dangereux, en violation de la loi sur les drogues dangereuses, la pharmacienne Bibi Shadya Vial a été acquittée le 28 janvier par le magistrat Arvin Ramsohok, du tribunal de district de Flacq.
L'affaire remonte au 10 février 2015, lorsque l'ex-policier Jean Bertrand Surnois, accompagné d'autres officiers de l'ADSU, a inspecté la pharmacie Vial à Flacq. Des anomalies ont été relevées concernant le stock de médicaments dangereux, notamment des écarts entre les quantités enregistrées dans le registre et celles présentes dans les locaux. L'accusée a reconnu qu'il y avait un excédent de certains médicaments, mais a expliqué cette situation par des difficultés internes liées à un manque de personnel.
Les sept accusations portaient sur l'incapacité de la pharmacienne à consigner correctement l'acquisition et la vente de médicaments dangereux entre janvier et février 2015, en violation de la loi sur les drogues dangereuses.
Toutefois, durant le procès, la défense a soulevé plusieurs failles dans les preuves de l'accusation, en particulier l'absence de documents clés, comme les reçus d'achat des médicaments incriminés. L'avocat de la défense a insisté sur le fait que le dossier de l'accusation manquait de preuves solides pour étayer les accusations, et notamment l'absence d'informations vérifiables sur le statut de Bibi Shadya Vial en tant que pharmacienne enregistrée auprès des autorités compétentes.
Aucune preuve n'a été produite pour démontrer qu'elle était bien la pharmacienne responsable de la pharmacie aux dates des faits reprochés. De plus, le manque de précision sur les dates exactes d'achat et sur les fournisseurs des médicaments en question a été un point faible majeur dans le dossier. Bien que l'accusée ait reconnu avoir vendu des médicaments dangereux pendant la période concernée, ses déclarations manquaient de détails cruciaux pour confirmer les accusations portées contre elle.
Après avoir examiné attentivement tous les éléments du dossier, le magistrat Ramsohok a conclu que l'accusation n'avait pas fourni suffisamment de preuves pour établir la culpabilité de l'accusée au-delà de tout doute raisonnable. En conséquence, toutes les accusations formelles contre elle ont été abandonnées.