Ile Maurice: Une approche plus humaine - Le souhait d'Anil Bachoo

Un atelier de travail en vue d'élaborer un programme pour les cinq prochaines années s'est tenu à Docks Tower, au Caudan, hier. Les cadres du ministère de la Santé, ainsi que les organismes apportant leur soutien à Maurice, ont répondu présents à cet événement. Le ministre de la Santé, Anil Bachoo, a axé son discours non seulement sur le plan stratégique à adopter jusqu'en 2030, mais aussi sur la nécessité d'une approche plus humaine.

«Plusieurs éléments doivent être pris en considération. Souvenez-vous de la pandémie de Covid-19 qui a causé de nombreuses difficultés. Le changement climatique est un autre facteur pouvant impacter nos stratégies. Il est essentiel de garder ces aspects à l'esprit lors de l'élaboration de nos plans», a-t-il souligné. Le ministre a affirmé que le gouvernement accorde une attention particulière à la santé et souhaite aborder ce dossier différemment. «Comme le souligne le Premier ministre, nous devons être davantage centrés sur les patients. Moins de paroles, plus d'actions.» Il estime que la mise en oeuvre des projets est primordiale. À cet effet, il a annoncé que le plan quinquennal mettra l'accent sur la décentralisation des services. «Nous allons répondre aux besoins de la population à travers tout le pays, en mobilisant notamment nos Mediclinics.»

Prenant l'exemple de l'hôpital de Flacq, il a rappelé les avancées réalisées depuis son entrée en fonction. «Cet établissement était en quelque sorte dormant, mais nous avons entrepris plusieurs actions pour le dynamiser. Nous comptons également poursuivre les opérations au Cancer Hospital. Vous serez invités dans les prochains jours à constater les progrès accomplis.» Anil Bachoo a insisté sur l'urgence de s'attaquer aux problèmes de santé. «Perdre la santé, c'est tout perdre. En concertation avec le Premier ministre, nous mettons cet enjeu au coeur de nos priorités.»

Il est appuyé par le Dr Anne Marie Ancia, représentante de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Maurice, qui assure que l'OMS apportera toute son expertise technique pour accompagner le ministère dans la mise en oeuvre de son plan. «J'ai confié cette mission à mon Senior Policy Adviser, qui travaillera en étroite collaboration avec le ministère de la Santé.» Des experts techniques seront également mobilisés au cours des six prochains mois afin d'améliorer l'intégration et la qualité des soins. L'objectif est d'éviter aux patients de devoir consulter plusieurs médecins pour obtenir un traitement adapté.

Le Dr Anne Marie Ancia a par ailleurs souligné l'importance de tirer parti des enseignements des succès passés. «Il est crucial d'identifier les nouveaux besoins de la population, qu'il s'agisse des maladies chroniques, des pathologies cardiovasculaires, du diabète ou encore du cancer.» Elle espère que l'accent sera davantage mis sur la prévention, afin de limiter le nombre de personnes qui tombent malades. «Le dépistage systématique est essentiel : certaines pathologies doivent être détectées précocement afin d'intervenir rapidement, d'éviter les complications et de désengorger les hôpitaux.»

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.