Afrique de l'Est: Ministère des Affaires étrangères - Déclaration sur la participation de mercenaires sud-soudanais aux combats aux côtés des milices Janjaweed

Port Soudan — Le ministère des Affaires étrangères a publié une déclaration concernant l'implication de mercenaires sud-soudanais dans les combats aux côtés de la milice terroriste Janjaweed, dans laquelle il a indiqué que son homologue a reconnu pour la première fois la participation de ces mercenaires après avoir nié, par l'intermédiaire du porte-parole officiel, sa connaissance de cela.

Bien qu'il ait affirmé que le pourcentage de ces mercenaires n'atteint pas 65% et que le gouvernement n'a aucun contrôle sur eux, le ministère n'a pas condamné le crime de ces mercenaires ni indiqué aucun effort qu'il a fait pour empêcher leur arrivée au Soudan, ni même averti ses citoyens de ne pas répondre aux tentations des milices de combattre comme mercenaires au Soudan, ce qui est interdit par toutes les lois et les devoirs de bon voisinage.

À la lumière des rapports des experts du Conseil de Sécurité de l'ONU, des organisations spécialisées et des médias d'investigation internationaux, qui ont documenté les détails du soutien qui parvient à la milice via le Soudan du Sud, il est inutile que le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères tente de minimiser l'impact de la participation des mercenaires sud-soudanais aux milices Janjaweed.

La déclaration a eu recours à l'exagération et à l'intimidation lorsqu'elle a fait référence aux massacres horribles subis par les citoyens du Soudan du Sud à Wad Madani, ce qui ne peut être compris que comme une incitation à poursuivre la violence contre les citoyens soudanais au Soudan du Sud, après le meurtre de plus de 16 personnes innocentes dans diverses régions du Soudan du Sud et le pillage et l'incendie de leurs biens, en raison de ces fausses allégations.

Il est à noter que la déclaration est restée muette sur ces crimes odieux commis contre des personnes innocentes qui ont cherché refuge au Soudan du Sud en raison de la guerre menée contre elles par les milices avec l'aide de mercenaires sud-soudanais. La déclaration ignore également le fait que plus de deux millions de citoyens sud-soudanais sont restés au Soudan même après sa sécession du Soudan il y a plus de 14 ans et reçoivent toujours le meilleur traitement. Des incidents isolés contre des individus après la libération de Wad Madani font l'objet d'une enquête judiciaire de haut niveau, alors que rien de similaire ne s'est produit pour des crimes contre des Soudanais au Soudan du Sud.

Il est regrettable que cette déclaration contradictoire ait été publiée à un moment où le Soudan déploie des efforts pour contribuer à l'instauration de la paix au Soudan du Sud, malgré les circonstances qu'il traverse, comme le montre l'accord de paix signé aujourd'hui mercredi à Port Soudan entre le Gouvernement du Soudan du Sud et le Mouvement Populaire de l'Opposition, faction Kit Gwang, sous les auspices du directeur général des Services de Renseignement Généraux.

Le gouvernement soudanais reste convaincu que la sécurité et la paix dans les deux pays frères sont indissociables, et les deux dirigeants s'efforcent de soutenir et de renforcer cette relation.\OSM

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