Sénégal: Mortalité maternelle - Une spécialiste souligne l'importance des consultations prénatales

Thiès — La cheffe de la division de la planification familiale à la direction de la Santé, de la mère et de l'enfant (DSME), Ndeye Awa Diagne, a souligné, mercredi, l'importance pour les femmes enceintes de respecter les consultations prénatales qui, selon elle, garantissent la sécurité de la mère.

"Pour prévenir la prééclampsie et l'éclampsie il faut assurer le suivi prénatal. Parce que les conséquences qui sont désastreuses", a déclaré la gynécologue.

La cheffe de la division de la planification familiale à la DSME s'exprimait au cours d'un atelier de partage du Plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et des jeunes et de la nutrition (PS-SRMNI-N) et de ses enjeux et du Plan national budgétisé de planification familiale (PANBPF) 2024-2028.

Cette rencontre, qui se tient du 19 au 20 février à Thiès, vise à familiariser les membres de l'Association des journalistes en santé, population et développement à ces plans.

"Les conséquences de la négligence des consultations prénatales peuvent se manifester après l'accouchement. Elles peuvent aller de la prématurité du bébé au décès", a alerté Ndèye Awa Diagne.

Étant donné que la tension artérielle est élevée chez la femme enceinte à partir de 4 mois, elle a rappelé que celle-ci doit voir sa sage-femme régulièrement afin qu'elle l'aide à stabiliser sa tension artérielle.

"Huit consultations prénatales sont maintenant réalisées au niveau des structures sanitaires pour prévenir ces complications chez la femme enceinte", a fait savoir la gynécologue.

Elle a en outre souligné le fait qu'une femme anémiée peut faire une hémorragie post partum, "d'où l'intérêt de recourir à une supplémentation en fers".

"Après l'accouchement, l'utérus a besoin d'assez de sang pour se rétracter. En cas d'hémorragie, si on n'intervient pas dans les deux heures qui suivent, on peut perdre la femme", a alerté la praticienne, ajoutant que "les hémorragies constituent les principales causes de décès maternels".

Pour sa part, Mariétou Diop, médecin en santé publique, a déclaré, lors de la présentation du PS SRMNIA-N 2024-2028 a déclaré que les hémorragies représentent 41% des décès maternels.

"La plus grande cause des décès néonatals est la prématurité. La deuxième est l'asphyxie, qui représente 21%. Elle est suivie par le faible taux de naissance avec 15%", a-t-elle signalé.

Quant aux décès infanto juvéniles, "les infections respiratoires aigües ou IRA constituent la première cause de décès avec 23% des cas et les diarrhées avec 15%", a fait savoir Mme Diop.

Pour prévenir ces conséquences dramatiques, elle encourage les populations, particulièrement les femmes à se rapprocher des structures sanitaires.

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