Les sinistrés du district d'Avaradrano ont reçu une aide de la Première dame, Mialy Rajoelina, qui a dépêché sur place l'association Fitia et la Direction des affaires sociales de la Présidence.
En réponse aux inondations qui ont frappé les communes d'Ankadikely Ilafy et de Sabotsy Namehana, vendredi, la Première dame a mobilisé ses équipes pour venir en aide aux victimes. Samedi, l'association Fitia et la Direction des affaires sociales ont distribué des aides à des centaines de sinistrés regroupés dans trois sites d'hébergement : l'École primaire publique (EPP) d'Ankadikely Ilafy, Ambohipanja et Tsarafara.
À cette occasion, des paniers garnis ont été distribués à chaque ménage. Ils comprenaient 10 kilos de riz, des pâtes, des biscuits, du sel, du sucre, de l'huile ainsi que des vêtements pour les enfants, offerts par la Première dame. En parallèle, des médicaments ont été remis aux malades, et une attention particulière a été accordée à deux femmes enceintes hébergées à l'EPP Tsarafara. Elles ont reçu des kits d'accouchement et bénéficieront d'une prise en charge pour leur accouchement par l'association Fitia.
«C'est dans les moments difficiles que l'on reconnaît les vrais amis. Le président de la République, Andry Rajoelina, et son épouse ont toujours eu à coeur d'aider les personnes vulnérables», a déclaré Roumana Amidjee Raharinoro, directrice des affaires sociales de la Présidence, lors de la distribution.
Des sinistrés en détresse
Cette aide était très attendue par les sinistrés, privés de ressources depuis plusieurs heures. "Nous faisons appel aux autorités pour nous donner un peu de vivres, car nous n'avons rien mangé depuis ce matin. Nous ne pouvons pas travailler en ce moment", témoignait Véronique Ratsiriniaina, une sinistrée hébergée à l'EPP Tsarafara.
Comme elle, de nombreux habitants se sont retrouvés démunis en rejoignant les sites d'hébergement d'urgence. «Nous n'avons rien pu emporter à part les vêtements que nous portons. Tout ce qui était dans la maison a été trempé par l'eau», explique-t-elle.
Avec le soutien de la Première dame, ces familles disposent désormais de quelques jours de répit, le temps d'évaluer l'ampleur des dégâts et d'organiser leur retour. La catastrophe a été provoquée par la rupture de la digue d'Imamba en trois endroits à Sabotsy Namehana et Ankadikely Ilafy, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 mars, à la suite de fortes pluies.
Après ces inondations, 660 personnes, issues de 160 ménages, ont été déplacées et réparties dans les sites d'hébergement d'Ankadikely Ilafy et Sabotsy Namehana. Depuis hier, ces sites ont été libérés, les eaux ayant commencé à se retirer. «Tous les sinistrés sont rentrés chez eux, car le niveau de l'eau a diminué. Il n'y a plus de danger», a indiqué Njakanavalona Randrianarivelo, maire de Sabotsy Namehana.
Toutefois, certaines familles restent inquiètes quant à la stabilité de leurs habitations. «Notre maison risque de s'affaisser, l'eau a ramolli la fondation», s'alarme une sinistrée. Le maire de Sabotsy Namehana a confirmé que une maison s'est déjà effondrée, et que la réhabilitation d'autres habitations est en cours d'étude.