Onome Ebi est la capitaine de l'équipe féminine de football du Nigeria durant la Coupe d'Afrique des nations au Maroc (CAN 2022). À 39 ans, la défenseure s'apprête à disputer sa septième phase finale de CAN, elle qui a fait ses débuts chez les Super Falcons avec la Coupe du monde 2003.
Lorsqu'Onome Ebi vous regarde, ce sont six participations en Coupe d'Afrique des nations féminine et surtout cinq en Coupe du monde (record pour une Africaine) qui vous contemplent. La défenseure de 39 ans, qui a disputé son premier Mondial en 2003, est une icône sur le continent.
Au Maroc, celle qui a été quatre fois championne d'Afrique (2010, 2014, 2016, 2018) brigue une cinquième couronne. Et elle aborde cette CAN 2022 avec une motivation intacte. " Je suis toujours prête à me battre, glisse-t-elle avec sobriété, comme ses tacles. En équipe nationale, si vous n'êtes pas assez préparée, vous ne serez pas dans le groupe. Et puis, étant expérimentée et la plus âgée, je me dois de motiver mes coéquipières. En tant qu'élément d'expérience, on se doit de pousser les filles à donner le meilleur d'elles-mêmes. Toute cette expérience va être précieuse pour la sélection ".
Témoin de l'évolution du foot féminin en Afrique
Avec les Super Falcons, Onome Ebi a un peu tout connu. Mais celle qui a joué dans les championnats de Suède, Turquie, Biélorussie et Chine, ne se lasse pas d'observer l'évolution du foot féminin africain. " Le niveau s'élève d'année en année, juge la désormais ex-pensionnaire du FC Minsk. On ne peut par exemple même pas comparer l'édition de 2018 à celle-ci. Cette année, tout est impressionnant".
Après avoir connu les Coupes d'Afrique à huit équipes, l'intéressée va donc découvrir les phases finales de CAN à douze pays. Goûtera-t-elle également la première Coupe du monde féminine à 32 ? Elle espère bien être en Australie et en Nouvelle-Zélande, en 2023 (si les Nigérianes se qualifient pour ce Mondial). " Nous pouvons gagner la Coupe du monde", avait-elle assuré en avril dernier, entre deux matches amicaux face au Canada. Voilà au moins un accomplissement qu'Onome Ebi n'a pas encore connu...