Addis Abeba — Des responsables du Qatar et de la Mauritanie ont manifesté un vif intérêt pour l'expansion des échanges commerciaux et l'exploration des immenses potentiels d'investissement du secteur agricole en pleine transformation du pays.
Lors de la conférence « Un monde sans faim » qui s'est tenue à Addis-Abeba du 5 au 7 novembre 2024, des responsables du Qatar et de la Mauritanie ont exprimé un intérêt marqué pour l'expansion des échanges commerciaux et l'exploitation du potentiel agricole en plein essor de l'Éthiopie. Le pays, autrefois dépendant des importations de blé, a amorcé une transformation agricole significative, notamment avec l'introduction de la culture du blé irrigué.
Désormais, l'Éthiopie est devenue un exportateur de blé, une évolution qui ouvre de nouvelles opportunités commerciales avec des pays voisins, dont le Qatar. Masoud Jarallah Al-Marri, directeur du département de la sécurité alimentaire au Qatar, a salué cette transformation, soulignant que le pays recherche activement des partenariats pour renforcer sa sécurité alimentaire, qui dépend largement des importations.
Selon lui, les ressources naturelles de l'Éthiopie, notamment en matière de production agricole, offrent des opportunités de coopération mutuellement bénéfiques. De son côté, Mohamed Ben Yameen, conseiller du ministre mauritanien de l'Agriculture, a également reconnu l'importance de la renaissance agricole de l'Éthiopie. Il a souligné les vastes ressources du pays et ses possibilités d'investissement, tout en mettant en avant le rôle du secteur agricole dans la lutte contre la faim en Afrique.
Le conseiller a également évoqué le potentiel touristique de l'Éthiopie, notamment dans le domaine du tourisme agricole, qui pourrait être exploité en complément de la transformation du secteur agricole.
Tous deux ont insisté sur l'importance de l'adoption de techniques modernes, telles que la mécanisation, les engrais améliorés et les semences de qualité, pour accroître la productivité agricole et réduire la dépendance au travail manuel.
Ils ont suggéré de renforcer la collaboration entre les pays africains et les instituts de recherche pour améliorer les rendements et lutter contre la faim qui pourrait transformer le paysage agricole et économique de la région.