Dans sa communication faite ce lundi 2 décembre 2024, devant la presse, Samuel Mbemba, Vice-Ministre de la Justice en charge du Contentieux international, a confirmé que le Gouvernement, suivant l'engagement ferme du Président Tshisekedi, est parvenu à obtenir l'ouverture, à la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP), d'un procès entre la RD. Congo et le Rwanda. Maitre Samuel Mbemba a affirmé, à haute et intelligible voix, la détermination de la partie congolaise à tout mettre en oeuvre pour une victoire significative sur le front judiciaire dans l'optique de pouvoir, effectivement, planter le décor du retour d'une paix durable dans l'Est du territoire national, qui continue à subir les affres de l'agression injuste imposée par le régime de Kigali.
"Comme jamais dans le passé, le Rwanda et Paul Kagame n'ont été poursuivis en justice par des procès réels comme cette-fois ci depuis des décennies", a rassuré le Vice-Ministre de la Justice, dans son intervention. Selon ce membre de l'équipe gouvernementale, la première audience, dans le cadre du procès annoncé, va intervenir en date du 12 février 2025.
«Depuis longtemps, notre pays subit des agressions, le pillage de nos minerais, les viols de nos femmes et enfants, ainsi que des massacres de nos populations. Pourtant, jamais auparavant le Rwanda et son président, Paul Kagame, n'avaient été poursuivis avec une telle intensité sur le plan judiciaire. Grâce aux efforts de notre chef de l'État, un front judiciaire international a été initié. Cependant, je m'interroge : si ces procès s'éternisent au-delà de 2028, que se passera-t-il ? Le temps de la justice ne coïncide pas toujours avec celui de la politique », a-t-il souligné.
Me Samuel Mbemba a salué le rôle déterminant du Chef de l'État et du Gouvernement dans l'ouverture de ces procès devant diverses instances internationales, notamment la Cour pénale internationale (CPI). Il a précisé que ces actions marquent une rupture avec les critiques stériles du passé.
« Aujourd'hui, il y a trois procès en cours contre Paul Kagame et le Rwanda. Cela est rendu possible grâce à la vision et à l'engagement de Son Excellence, Monsieur le Président de la République », a-t-il complété.
*Progrès judiciaires et préservation des intérêts congolais*
Il convient de noter qu'au cours des six derniers mois, le Ministère de la Justice a accompli des avancées significatives dans le domaine du contentieux international. Selon Me Mbemba, la RDC a réussi à contrecarrer toutes les tentatives visant à lui imposer des condamnations financières disproportionnées.
« Aucun procès n'a été perdu. Il n'y a eu aucune condamnation contre les intérêts de la RDC durant cette période », a-t-il témoigné.
Ce procès devant la Cour africaine s'ajoute à d'autres initiatives, notamment une procédure lancée le 26 septembre dernier devant la Cour de justice de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, ainsi qu'à la réouverture des enquêtes de la CPI sur les crimes commis en RDC depuis 2002. Ces démarches traduisent la détermination de la RDC à faire entendre sa voix sur la scène internationale et à réclamer justice pour les violations subies.
Décidément, la RDC entend aller jusqu'au bout de ses engagements pour imposer le respect des droits de ses citoyens et de sa souveraineté, devant tout complot envisagé.