Le gouvernement mozambicain a décrété deux jours de deuil national pour les journées d'aujourd'hui et de demain, près d'une semaine après le passage du cyclone Chido. Selon un bilan provisoire, 73 personnes ont été tuées et 600 autres blessés. Tandis que les recherches continuent et que la réponse s'organise, l'Unicef s'inquiète du sort réservé aux enfants.
Il s'agit d'un « niveau de dévastation dramatique », constate Yannick Brand, représentant adjoint de l'Unicef au Mozambique. Plus de 35 000 habitations détruites, 330 000 personnes affectées et parmi elles, 90 000 enfants. Un chiffre provisoire selon le responsable onusien, qui s'inquiète du lendemain. « On anticipe que ces chiffres vont considérablement augmenter dans les jours à venir, au fur et à mesure que les zones seront accessibles et que les évaluations pourront avoir lieu. »
Accès à l'eau potable prioritaire
La priorité pour l'heure : redonner aux enfants l'accès à l'eau potable, ainsi qu'aux soins, afin d'éviter la propagation de maladies tels que le choléra, alors que la saison des pluies ne fait que commencer.
Pour répondre aux besoins immédiats des jours et semaines à venir, l'Unicef estime que 10 millions de dollars sont nécessaires. Une somme qui s'ajoute aux 51,3 millions de dollars demandés dans le plan de réponse humanitaire de l'année 2024, qui n'avait été financé qu'à hauteur de 21% fin juin 2024.
Ce pourquoi les agences onusiennes préparent un appel à la mobilisation financière, afin de venir en aide au Mozambique.
La priorité pour Unicef, c'est de s'assurer que tous les enfants affectés sont en sécurité, parce que la saison des pluies ne fait que commencer et que le plus rapidement possible, ils puissent retrouver l'accès à des services de base qui leur permettront de survivre.