Avec les fêtes de fin d'année, viennent leur lot de traditions. Au Kenya, Noël est plus qu'une célébration religieuse, c'est pour beaucoup l'occasion annuelle de se retrouver en famille. La capitale se vide, alors que les Kényans retournent traditionnellement dans leur province d'origine. De même en Côte d'Ivoire, où les gares routières d'Abidjan sont en pleine effervescence, en raison du fort nombre de personnes qui souhaitent rejoindre leurs proches pour les célébrations de Noël.
Des images de files de voitures à l'arrêt sur les routes nationales ont circulé sur les réseaux sociaux pendant tout le week-end, alors que les Kényans rentrent au village pour fêter Noël en famille, rapporte notre correspondante à Nairobi.
C'est le cas de Beverly Chocho, qui a quitté Nairobi pour rejoindre le domicile de son père, dans l'ouest du Kenya : « C'est la seule période de l'année où tout le monde - je dis bien tout le monde - au sein de ma famille, met ses activités en pause et fait le déplacement. Ma soeur ainée arrive des États-Unis, mon frère et sa famille des Émirats arabes unis, mes cousins des États-Unis également, et d'autres, d'autres endroits. Samedi, nous avons organisé une première cérémonie religieuse suivie d'une fête. Nous étions 150 ! C'est fou ! », s'exclame-t-elle.
« Chaque personne est occupée à une tâche bien précise »
Pour le repas de Noël, le célèbre nyama choma, à base de viande grillée, est une tradition dont raffolent les kényans.
Chez Kamau Karanja, on a tué une chèvre et toute la famille est présente autour de sa viande. « On ne se rend même pas compte que nous sommes 40, car chaque personne est occupée à une tâche bien précise. Une personne s'occupe de l'abattage, une autre du barbecue, une autre de faire la vaisselle... Nous avons un accord tacite sur la répartition des tâches et cela fonctionne bien. Même l'achat de la chèvre est partagé. Généralement, le soir de Noël, après les festivités, les hommes qui gagnent leur vie se rassemblent et chacun est invité à contribuer près de 10 dollars », précise-t-il. La compagnie ferroviaire kényane a augmenté le nombre de trajets sur sa ligne Nairobi-Kisumu pour la période des fêtes. La plupart des trains et avions dans le pays affichaient complet ce week-end.
Pic d'affluence à Abidjan
Avec les fêtes de fin d'année, les gares routières d'Abidjan tournent à plein régime. De nombreux citadins quittent la capitale pour rejoindre leurs familles en province et célébrer ces moments en communauté. Un pic d'activité intense pour les compagnies de transport de Côte d'Ivoire, qui s'efforcent de répondre à la forte demande, note notre correspondant à Abidjan, Abdoul Aziz Diallo.
« L'affluence a commencé au début du mois de décembre, ce sont les commerçants qui étaient plus nombreux. Les élèves vont prendre leur congé, on va recevoir la plus grande affluence, note Yao Kouamé Honoré, chef de la gare routière d'Adjamé. Pendant ces fêtes, il faut qu'ils regagnent leurs parents en bus, ils vont faire la fête là-bas. Quand la fête est terminée, ils reviennent. Pendant les périodes de Noël et de fin d'année, ce n'est pas comme à Pâques où tout le monde va vers le centre : les gens se déplacent dans tout le pays. »
Pendant les périodes de fête, on ouvre à 4 heures du matin. Chaque jour, je peux faire 50, voire 60 départs au niveau d'Adjamé. En temps normal, on peut faire 1 000 à 1 500 passagers par jour. Mais en période de fêtes de Noël, on passe à 3 000, voire 4 000 passagers par jour.