Rwanda: Amendement de Kigali - Le Congo renforce ses mécanismes de protection de la couche d'Ozone

Les activités de mise en oeuvre de la première tranche 2024-2025 de l'amendement de Kigali ont été lancées, le 18 décembre, à Brazzaville par la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, à la faveur d'un atelier sur la lutte contre les substances qui appauvrissent la couche d'ozone et réchauffent le climat.

Organisé en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), cet atelier vise l'élimination progressive à l'échelle nationale et mondiale de la production de substances qui appauvrissent la couche d'ozone tels que les chlorofluorocarbures, (HCF) et les hydrofluorocarbures, (CFC) à l'horizon 2040.

La rencontre a rassemblé les représentants des organisations nationales et internationales, les autorités publiques, les experts techniques, les partenaires financiers et les acteurs du secteur privé qui vont débattre de grandes lignes du projet et exposer la stratégie de la mise en oeuvre pour les prochaines années.

Les projets prononcés lors d'une réunion montrent une fois encore que le Congo est pleinement engagé à respecter ses objectifs environnementaux. Le comité exécutif, les agences d'exécution telles que l'Onudi et le PNUE sont prêts à soutenir le Congo.

Les objectifs stratégiques présentés reposent, entre autres, sur la réduction progressive des HCFC : l'adoption des technologies alternatives respectueuses de l'environnement pour remplacer les HFC.

Ainsi, l'atelier du lancement officiel des activités de mise en oeuvre de la première tranche 2024-2025 de l'amendement de Kigali au protocole de Montréal est un évènement qui a marqué une étape importante dans l'engagement du Congo pour la préservation de l'environnement et la promotion de solutions durables à la protection de la couche d'Ozone.

Adopté en 2016, l'amendement de Kigali vise à réduire de manière progressive les hydrofluorocarbures (HCF), des gaz à effet de serre puissants utilisés principalement dans les systèmes de climatisation, de réfrigération et les aérosols. En ratifiant la convention de Vienne et le protocole de Montréal, le Congo réaffirme son serment à protéger la couche d'Ozone tout en contribuant à l'atténuation des effets du changement climatique. « L'amendement de Montréal initial, adopté en 1987, est actuellement contraignant pour 198 pays. Jusqu'à présent, il régit l'élimination progressive, à l'échelle mondiale, de la production de substances qui appauvrissent la couche d'ozone comme chlorofluorocarbures (CFC). Ceux-ci étaient principalement utilisés comme réfrigérant dans les réfrigérateurs, ainsi que comme gaz propulseurs dans les pulvérisateurs », a déclaré l'ambassadeur de l'Allemagne au Congo, Wolfgang Klapper.

« La quantité de production de substances appauvrissant la couche d'ozone a pu être réduite à ce jour de 95% par rapport à l'année 1987. Les HFC nouvellement utilisés n'endommagent certes pas la couche d'ozone, mais en tant que gaz à effet de serre, ils contribuent considérablement au réchauffement de la planète et présenteraient en partie un énorme potentiel de réchauffement », a-t-il insisté.

Les molécules d'ozone absorbent les rayons ultraviolets (UV) du soleil, qui sont nocifs pour nous s'ils atteignent la surface de la Terre. L'augmentation des rayons UV atteignant la surface de la Terre en raison de l'appauvrissement de la couche d'ozone aura des conséquences néfastes sur la santé humaine et l'environnement. « Grâce à la première phase du PGEH, commencée en 2011, le Congo a éliminé l'équivalent de 89.818 tonnes de consommation de R-22 par an, représentant près de 165 000 tonnes de CO2. Pour vous donner une idée, 165 000 tonnes de CO2 représente presque 3% des émissions de CO2 du Congo. Ceci est un résultat impressionnant pour la protection de la couche d'ozone et du climat, et je tiens à féliciter le monde pour ce succès », a indiqué Guillaume Cazor, coordonnateur du protocole de Montréal à l'Onudi. L'expert onusien a tenu à signaler qu' « il y a quelques jours, lors de la 95e réunion du comité exécutif, la deuxième phase du PGEH a été approuvée afin d'éliminer totalement l'usage des HCFC au Congo », a-t-il noté.

De son côté, la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a souligné que la mise en oeuvre de l'amendement de Kigali est une opportunité unique pour le Congo de s'aligner sur les objectifs globaux tout en stimulant l'innovation technologique et économique. « Il est de notre devoir de protéger la planète pour les générations futures, a-t-elle évoqué, en signifiant que la République du Congo a signé et ratifié la convention de Vienne ainsi que le protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone respectivement le 15 septembre 1988 et le 16 novembre 1994 porté les amendements, à savoir ceux de Londres, Copenhague, de Montréal et Beijing et de Kigali », a indiqué la ministre Arlette Soudan-Nonault.

La ratification de ces conventions montre l'intérêt que le Congo accorde à la résolution des problèmes environnementaux, mais aussi exprime sa disponibilité à participer à la recherche de leurs solutions. Dans le cadre de la mise en oeuvre de l'amendement de Kigali, le Congo exécute depuis 2013 le plan gestion d'élimination des hydrofluorocarbures (PGEH). Le pays envisage de réduire et d'éliminer à l'horizon 2040 les HCFC ou R-22 au profit des hydrofluorocarbures HFC substances dépourvus de chlore, élément chimique dangereux pour la couche d'ozone.

« C'est dans ce contexte que la 21e réunion de partie au protocole de Montréal, tenue à Kigali au Rwanda du 10 au 15 octobre 2016, a abouti à la signature de l'amendement de Kigali entré en vigueur le 1er janvier 2019. L'objectif de cet amendement est d'éliminer possiblement et pareillement OHC, CFC, HFC qui sont des puissants gaz à effet de serre nuisibles au climat et la santé », a signifié la ministre de l'Environnement.

Au-delà de la préservation de la couche d'ozone, l'amendement de Kigali offre des avantages considérables, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la création d'emplois dans le secteur des technologies vertes et l'amélioration de l'efficacité énergétique. Et, au terme de cet atelier, les parties prenantes se sont engagées à travailler ensemble pour assurer le succès de la première tranche (2024-2025) de l'amendement de Kigali, car les actions concrètes prévues dans les mois à venir comprennent l'élaboration de politiques spécifiques, la mise en place de formations techniques et le suivi rigoureux des progrès réalisés.

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