Au Ghana, depuis cette semaine, le nouveau président John Dramani Mahama s'est doté d'un nouveau membre dans son cabinet : il s'agit d'un envoyé spécial auprès de l'Alliance des États du Sahel. Une mission assurée par Larry Gbevlo-Lartey, ancien haut gradé de l'armée ghanéenne et qui fut également chargé de la lutte anti-terroriste au sein de l'Union africaine. Rencontre exclusive à Accra avec celui qui aura pour mission de solidifier les relations du Ghana avec les membres de l'AES.
Renforcer la coopération entre le Ghana et les pays de l'Alliance des États du Sahel, afin de développer des politiques communes sur la lutte contre le terrorisme, la sécurité alimentaire ou encore la libre circulation des biens et des personnes : voici le mandat qui a été confié à Larry Gbevlo-Lartey, envoyé spécial du président John Dramani Mahama auprès de l'AES. « Ces dernières années, cette relation n'a pas été à son fort. Nous voulons donc réaccélérer cette coopération. Il ne s'agit pas tant d'établir des accords internationaux ou des choses comme ça », affirme Larry Gbevlo-Lartey.
Une mission purement ghanéenne, totalement décorrélée de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, dont la sortie officielle du Burkina Faso, du Mali et du Niger sera actée ce mercredi 29 janvier. Larry Gbevlo-Lartey l'assure : la question de la réintégration de ces États dans l'organisation régionale ne figure même pas sur sa fiche de poste. « Ce sont des décisions souveraines, que le Burkina Faso, le Mali et le Niger auront à prendre. Ce n'est pas une décision dans laquelle le Ghana doit participer, et ce n'est pas du tout une priorité pour nous. »
Premier chantier de l'envoyé spécial auprès des États de l'AES : faciliter l'accès du port ghanéen de Tema pour ses partenaires enclavés.