Dans une déclaration publiée jeudi 19 décembre, le Groupe international de contact (ICG) pour les Grands lacs, présidé par les Pays-Bas, se dit profondément déçu par l'annulation du Sommet tripartite RDC-Rwanda-Angola. Celui-ci devait se tenir dimanche dernier de Luanda pour juguler la crise dans l'Est de la RDC.
« Nous sommes également profondément préoccupés par les violations du cessez-le-feu et la reprise des combats dans l'Est de la RDC », affirment les représentants de la Belgique, de l'Union européenne, de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis, dans leur déclaration commune.
Dans sa déclaration, le Groupe International de Contact sur la situation dans les Grands Lacs estime qu'il est important de préserver et d'étendre les mois de progrès louables vers une voie durable, qui est la fin du conflit dans l'Est de la RDC.
« Ces derniers mois, nous avons constaté un engagement politique significatif de la part des deux parties pour répondre aux griefs de longue date, avec des accords constructifs dans le cadre du processus de Luanda le 25 novembre dernier », affirment les représentants de l'ICG.
Ils rappellent aussi qu'ils ont salué l'engagement en faveur d'un concept d'opérations visant à déclencher une action harmonisée de la RDC pour neutraliser le conflit.
« Les FDLR et le Rwanda doivent désengager leurs forces - deux engagements extrêmement importants et essentiels à la réduction des tensions, qui ont trop longtemps fait du Nord-Kivu un champ de bataille », indique le document.
Par ailleurs, ils disent saluer l'engagement indéfectible du président angolais João Lourenço à parvenir à un accord de paix à travers le processus de Luanda et appellent tous les dirigeants de la région à faire pression en faveur d'un effort diplomatique renouvelé en cette période critique.
L'ICG exhorte les dirigeants congolais et rwandais à profiter du soutien indéfectible de l'Angola pour organiser un nouveau cycle de négociations, dès que possible, à faire preuve de bonne foi et de volonté de compromis et à s'appuyer sur les mesures déjà prises pour mettre fin au conflit.