Addis Ababa — L'Éthiopie, le Kenya, le Sud-Soudan et l'Ouganda ont signé aujourd'hui un protocole d'accord transfrontalier afin de lutter conjointement contre les maladies animales dans la région.
Le protocole d'accord signé à Addis-Abeba permet d'entreprendre une surveillance conjointe des maladies et une vaccination synchronisée afin d'améliorer le contrôle des maladies animales transmissibles et le commerce du bétail.
En tant que mesure préventive, la surveillance des maladies permet de réduire les risques liés à la santé animale et les conséquences majeures des épidémies sur la production alimentaire et les moyens de subsistance.
Les quatre pays se sont mis d'accord sur un projet de protocole d'échange d'informations sur les maladies animales, qui a été validé en octobre 2023.
La signature de ce protocole est une étape importante pour le partage d'informations en temps opportun en ce qui concerne l'état des maladies animales transmissibles à travers les frontières.
L'IGAD se félicite du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD), à travers le projet BREFON, pour cette action.
Le Centre de l'IGAD pour le développement des zones pastorales et de l'élevage (ICPALD) a facilité la signature du protocole d'accord transfrontalier entre les pays.
Selon un communiqué de presse publié par l'IGAD, la région abrite plus de 532 millions de têtes de bétail, y compris des volailles, ce qui représente un énorme potentiel de création de richesses et de progrès économique.
Une grande partie du bétail est produite par des systèmes pastoraux et agro-pastoraux dans les terres arides et semi-arides (ASAL) où la mobilité fait partie du système de production.
Les mouvements saisonniers de bétail impliquent le franchissement de frontières internationales, ce qui permet aux maladies animales transfrontalières (MAT) de se propager facilement d'un pays à l'autre.
En outre, le contrôle ou la gestion des maladies animales transfrontalières nécessite une coopération entre deux ou plusieurs pays partageant une frontière afin d'atténuer la menace que représentent les maladies pour l'économie, le commerce et/ou la sécurité alimentaire des pays touchés.
Il est donc important d'adopter une approche harmonisée de la gestion des maladies animales transmissibles dans les zones transfrontalières afin de limiter la propagation et les pertes économiques.
La collecte et le partage d'informations sur les maladies animales dans les zones transfrontalières avec les pays voisins sont essentiels pour permettre une prise de décision efficace et rapide afin de prévenir la propagation des maladies.