Afrique: Revue de presse de l'Afrique Francophone du 25 décembre 2024

Revue de presse
25 Décembre 2024

La Mauritanie ignore l'incursion algérienne sur son territoire

Alors que la semaine dernière, l’armée algérienne a effectué une incursion sur le territoire mauritanien, Nouakchott a choisi l’option d’ignorer cette bévue volontaire ou involontaire. Vendredi dernier, lorsqu’une patrouille armée algérienne a traversé la frontière avec la Mauritanie voulant manifestement faire peur à des orpailleurs mauritaniens, les services de sécurité du pays ont repoussé les intrus avec fermeté, mais sans répondre par de l’hostilité.

Pourtant, l’incursion algérienne s’était faite sans coordination avec les autorités mauritaniennes, et sans prévenir. Les éléments armés algériens ont violé les frontières mauritaniennes sans aucune gêne alors même que les discours de l’armée algérienne et des politiciens ne tournent qu’autour de la protection des frontières algériennes. (Source hespress)

Tchad : Des législatives sur fond de contestation de l’opposition

Au Tchad, les électeurs sont appelés aux urnes dimanche 29 décembre pour des élections législatives et locales, présentées par le gouvernement comme une étape cruciale vers la fin de la transition politique amorcée en 2021, après la prise de pouvoir par Mahamat Idriss Déby Itno. Toutefois, ce scrutin se déroule dans un climat de méfiance et de tension, marqué par un boycott de plusieurs partis d’opposition.

En effet, l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), chargée d’organiser le vote, est accusée par l’opposition d’être acquise au pouvoir. Les dernières législatives remontant à 2011, ce scrutin longtemps repoussé en raison de l’instabilité sécuritaire et économique du pays aurait dû incarner un renouveau démocratique. (Source africanews)

RDC : 40 étudiants renvoyés de l’Université officielle de Mbuji- Mayi pour fraude et corruption

Quarante étudiants dont certains de la faculté de médecine ont été renvoyés de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (Kasai-Oriental), lundi 23 décembre. Ils sont accusés d'avoir user de fraude et de corruption pour passer de classe. Le recteur de cette institution universitaire a décidé de les renvoyer après un contrôle interne des dossiers de scolarité de tous les étudiants.

La commission de contrôle instituée par l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM) a identifié ces quarante faux étudiants. (Source Radio Okapi)

Gabon : Le Général Oligui Nguema renonce à la présidentielle 2025 pour garantir la transition démocratique

Dans un geste historique marquant la transition démocratique au Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la transition, a officiellement annoncé sa décision de ne pas se présenter à l'élection présidentielle de 2025. Cette déclaration s'inscrit dans une démarche plus large de transformation politique du pays.

La nouvelle constitution gabonaise, plébiscitée par plus de 91% des votants lors du référendum du 16 novembre 2024, dessine les contours d'une gouvernance renouvelée pour le Gabon. Ce texte fondamental, qui entrera en vigueur après l'élection de 2025, introduit des changements significatifs dans l'architecture institutionnelle du pays. (Source camer.be)

Sénégal : le ministre conseiller Oumar Diagne qualifie les tirailleurs de Thiaroye de «traîtres» et crée la polémique

Au Sénégal, ce sont des propos sur les tirailleurs qui font beaucoup parler, trois semaines après les commémorations officielles du massacre de Thiaroye. Dans un entretien accordé à Fafa TV, le ministre conseiller à la présidence de la République Cheikh Oumar Diagne a qualifié les tirailleurs sénégalais de « traîtres ». Ces propos ne passent pas, d’autant qu’il les maintient mardi 24 décembre.

Dans un message posté sur Facebook, Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller à la présidence de la République du Sénégal, écrit « qu’il faudra avoir le courage de parler de notre histoire pour nous décomplexer ». « Nous avons tous des parents tirailleurs, nous prions pour eux et les respectons. Mais ils se battaient pour la France ; la France œuvrait pour exploiter les territoires et dominer les peuples. C’est cela la vérité », ajoute-t-il. (Source RFI)

Budget 2025 du Burkina : 27% à la défense et à la sécurité

Les députés de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) ont adopté à l’unanimité la loi de finances initiale pour le budget 2025. Le budget s’élève à 3 149,8 milliards FCFA de recettes pour 3 612,3 milliards FCFA de dépenses, avec un déficit de 462,5 milliards FCFA.

Priorisant la défense, la sécurité, l’éducation et la santé, le ministre de l’Économie, Aboubakar Nacanabo, a souligné qu’il vise également à renforcer la résilience économique et sociale, ainsi qu’à poursuivre la refondation de l’État. (Source apanews)

Au Sahel, le Maroc s’impose comme un médiateur incontournable pour les Occidentaux

Contrairement à la France, le royaume a su maintenir de bonnes relations avec les juntes au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey. C’est grâce à ses bons offices que quatre agents français de la DGSE détenus au Burkina Faso ont récemment été libérés.

Le succès vient renforcer le poids conféré au Maroc comme médiateur entre l’Occident et les juntes qui ont pris le pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Après un an de blocage, le royaume a obtenu la libération des quatre agents français de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), retenus depuis le 1er décembre 2023 par la junte au Burkina Faso, a annoncé une dépêche de Maghreb Arabe Presse (MAP), l’agence de presse marocaine, jeudi 19 décembre. Selon la diplomatie marocaine, leur libération a été acceptée à la demande du roi par le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du Burkina Faso depuis son coup d’Etat de septembre 2022. (Source Lemonde Afrique)

Cameroun : La dette publique s’élève à 330 milliards FCFA de restes à payer en 2024

Dans un contexte économique difficile marqué par la gestion de la dette publique, la Direction de la comptabilité publique au ministère des Finances du Cameroun a annoncé que les Restes à payer (RAP), correspondant aux engagements financiers non réglés à la fin de l’exercice budgétaire, atteignent 330 milliards de FCFA en 2024. Cette somme souligne les défis persistants liés à la gestion des finances publiques et à la soutenabilité de la dette.

Sept ans après la mise en place de la réforme du Compte unique du trésor (CUT) au Cameroun en 2018, les Restes à payer, indicateur clé de la dette publique, ont décuplé, atteignant en 2024 une valeur de 330 milliards FCFA, contre 33,5 milliards de FCFA en 2018, d’après la Direction de la comptabilité publique au ministère des Finances. Cependant, au terme de l’exercice 2023, les Restes à payer se sont élevés à 387 milliards FCFA. (Source Africa 24)

L’Office du thé du Burundi en péril : Près de 2 millions de dollars de pertes faute de carburant

L’OTB lance un cri d’alarme, elle se dit victime d’une pénurie sévère de mazout qui menace l’asphyxier, si ce n’est pas déjà fait. Le directeur général de l’OTB, Gilles Mukundwa a tenu une conférence de presse ce lundi 23 décembre. Objectif : alerter sur une paralysie imminente de cet office, l’une des principales sources de devises pour le pays.

« Si l’on considère les jours de cueillette ratés dans les 5 usines de l’OTB du 2 juillet au 30 novembre 2024, les calculs montrent que l’OTB a enregistré une perte considérable de 3 389 tonnes de feuilles vertes qui pouvaient générer environs 737 tonnes de thé sec d’une valeur de 1 842 000 dollars en considérant qu’un kg serait vendu à 2.5 dollars américains. Ce montant équivaut à environ 5 milliards et demi de FBU », explique le SYTRATHE, le syndicat des travailleurs de la filière du thé. (Source Iwacu)

Côte d'Ivoire : 153 établissements sanitaires clandestins fermés dans les régions du Gbêkê, du Loh Djiboua, du Bélier, de San-Pedro et de la Nawa

Une mission de contrôles effectuée par la Direction des Établissements Privés et Professions Sanitaires (Depps) dans les régions du Gbêkê, du Loh Djiboua, du Bélier, de San-Pedro et de la Nawa a permis de verrouiller 153 établissements sanitaires clandestins pour non-conformités, selon un rapport publié consulté par Abidjan.net ce mardi 24 décembre 2024.

Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’initiative nationale « Zéro clinique illégale d’ici 2025 », visant à garantir un accès sécurisé et qualitatif aux soins de santé pour tous les Ivoiriens. Ainsi, elle a permis du 08 au 14 décembre 2024 d'enregistrer 44 établissements sanitaires autorisés et 180 non-autorisés. 23 établissements ont été mis en demeure tandis que 36 autres ont reçu les félicitations de la tutelle. (Source abidjan.net)

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.